Selon Kohovi HESSOU, Ancien Porte-Parole du Front de l’Éducation, cette crise est liée à l’abus des syndicats de leur pouvoir. L’acteur syndical pense que « la vocation première du syndicalisme n’est pas la grève, mais plutôt la défense des intérêts matériels et moraux de ses militants ». Thimotee ADEROMOU SGA CSUB pense quant à lui que cette perte d’influence s’explique par le fait que « les syndicats de base ont perdu la culture des cotisations et les lois prises par le gouvernement concernant la limitation des droits de grève et la loi sur l’embauche ».
Tous les panellistes ont reconnu à l’unanimité que le mouvement syndical bat de l’ail et qu’il urge de lui insuffler une nouvelle dynamique. Prendre conscience de cette crise est à en croire Aubierge GLONOU, SGA de UNSTB un début de solution. Elle a fait savoir que le taux de syndicalisation fait état de 5% et les jeunes et les femmes ne s’y retrouvent souvent pas. Une couche de la population que Thimotee ADEROMOU considère comme « pierre angulaire du visage syndical au Bénin». Il a alors suggéré une meilleure implication des jeunes et des femmes dans les initiatives syndicales. À ce sujet, Kohovi HESSOU, Ancien Porte-Parole du Front de l’Éducation pense que cela n’est possible que sur la base de l’intérêt des jeunes. « Pour qu’un jeune puisse adhérer à un mouvement syndical, il lui faut avoir la vocation, qu’il sache l’intérêt que le syndicat peut lui procurer dans l’exercice de sa fonction », a-t-il reconnu.
Karim ADEGNIKA membre de la CSA-BENIN a proposé en guise de solution que l’action syndicale ne soit pas seulement limitée à la carrière, mais prenne en compte, les droits de l’homme, les ODD.
HESSOU Kohovi est convaincu que « les jeunes peuvent apporter de la plus-value s’ils reçoivent une bonne formation syndicale ». Il a aussi félicité la Fondation Friedrich Ebert qui a beaucoup contribué selon lui « à la mobilisation des femmes confrontée aux pesanteurs sociales ».